
La Chaux, un matériau écologique et belge pour soutenir les défis de la rénovation en Belgique
Le secteur de la construction et de la rénovation joue un rôle vital dans l’économie belge, mais est aujourd’hui confronté à des défis considérables. Au cœur de ces défis : la rénovation du patrimoine immobilier belge et la transition vers une approche du secteur de la construction plus respectueuse de l’environnement.
C’est là qu’intervient un ingrédient clé, une ressource belge aux nombreuses vertus que l’on connaît depuis des siècles : la chaux.
La chaux dans la construction, pas une histoire nouvelle.
Utilisée dans la construction et connue depuis l’antiquité, la chaux était autrefois principalement employée pour bâtir, fabriquer des enduits, traiter les sols et réaliser des peintures décoratives.
Délaissée ensuite au profit du ciment, la chaux connait depuis une vingtaine d’années un regain d’intérêt. Chaux et ciment sont des matériaux liants. Utilisés à l’état de poudre, ils permettent notamment d’associer les éléments constitutifs des mortiers et bétons tels que les sables et les granulats, lors de la prise et du durcissement.
Compte tenu de leurs propriétés et de leur mode de mise en œuvre, ces 2 matériaux sont plus complémentaires que concurrents.
La chaux, perméabilité à l’eau
- La chaux aérienne offre un usage plutôt destiné aux enduits intérieurs. La prise étant très longue, cette chaux est principalement utilisée aujourd’hui sous forme de badigeon, de peinture, ou mélangée avec du ciment ou d’autres produits.
- La chaux hydraulique est utilisée pure (jamais bâtardée) pour hourder des blocs bétons ou des briques.
- La chaux hydraulique naturelle est utilisée pure pour hourder la pierre ou réaliser des enduits extérieurs. Elle peut être mélangée avec du ciment blanc ou gris.
D’une manière générale, la chaux convient à une maçonnerie traditionnelle qui nécessite d’être perméable à l’air. Cette perméabilité permet aux murs de structure qui absorbent de l’eau par de la pluie ou des remontées capillaires d’évacuer cette eau par ses joints à la chaux.
La chaux, IsoHemp
Créée en 2012, l’entreprise IsoHemp de Fernelmont est une « Success Story ». Sa spécialité est le bloc de chanvre. Ce matériau est déjà ancien mais IsoHemp en a redéfini et automatisé la fabrication. Les tiges de chanvre sont d’abord réduites en paille, puis mélangées avec de la chaux et de l’eau, et enfin coulées dans des moules et compressées. Ces blocs conjuguent des performances en termes d’isolation, d’acoustique et de régulation de l’humidité. Non porteurs, ils doivent être associés à une structure. En rénovation, ils permettent de doubler les parois existantes, par l’intérieur ou à l’extérieur. Ils se maçonnent avec un mortier-colle naturel.
En résumé, ciment et chaux restent aujourd’hui comme hier des matériaux incontournables de maçonnerie extérieure et intérieure, offrant chacun une très large palette d’applications constructives et répondant à toutes les exigences techniques ou esthétiques sur chantier.
L’avenir du secteur de la construction et de la rénovation
En parallèle, le secteur doit également travailler à son empreinte énergétique afin de trouver un équilibre entre productivité et durabilité.
Mais pas que
En parallèle, le secteur doit également travailler à son empreinte énergétique afin de trouver un équilibre entre productivité et durabilité.
La chaux et le patrimoine belge
La chaux hydratée est idéale pour la rénovation des bâtiments historiques et des façades traditionnelles. Elle offre une grande maniabilité, une adhérence solide, de la flexibilité et la capacité d’autoguérison des microdommages. Les particules de chaux sont trois à quatre fois plus fines que celles du ciment, ce qui permet de combler les irrégularités du sol, assurant une maçonnerie étanche et durable.
Les mélanges à base de chaux sont idéaux pour stabiliser et renforcer la structure du sol, comblant les irrégularités et les microfissures pour une adhérence optimale.
Alors que la Belgique fait face à des défis majeurs en matière de rénovation immobilière, la chaux se révèle être un acteur clé dans la transition vers une construction plus durable et respectueuse de l’environnement.
La chaux, richesse du sous-sol belge
Chaque année x tonnes de chaux sont extraites du sous-sol belge par les deux leaders mondiaux Carmeuse et Lhoist. X sites de production sont répartis sur le territoire.